Lord Byron - Le
corsaire et autres poèmes orientaux
Première approche de pilier de la poésie anglaise romantique
du début du XIVème siècle. J'ai été attiré une fois encore par de nombreuses
allusions à lui dans diverses lectures et il fallait bien un jour franchir le
cap.
Personnalité tourmentée qui a inspiré une incroyable diversité de disciplines
(musique, peinture, littérature, cinéma...), il a lui même eu une vie
romanesque.
Au hasard de ce qu'il y avait de
disponible à la bibliothèque, je me suis laissé tenter par ce recueil qui commence
par le court "Oraison vénitienne".
Puis sans suite logique chronologique, "Le Giaour" (1813) nous
raconte sur un ton très épique une histoire d'amour au centre du conflit gréco-ottoman
sur un fond de guerre idéologique. Bien sur la version française ne peut pas
rendre l'effet escompté, mais le traducteur s'est efforcé en prose de rendre le
récit compréhensible sans se compromettre dans les règles strictes de la
poésie. Comme souvent dans la poésie traduite on a droit au texte en langue
originale sur la page de gauche.
"Mazeppa" (1819) nous plonge encore dans une épopée à cheval sur un
rythme effréné où l'action se mêle subtilement à des élans plus naturalistes et
se termine même sur une note d'humour.
Pour finir la deuxième moitié du livre, le conte "Le Corsaire" et ses
trois chants. On est embarqué dans une véritable épopée pirate avec toujours
cette impression de rythme incroyable. La narration est magistralement
construite avec des dialogues, introspections, on ne peut plus s'empêcher de
tourner les pages pour connaître l'issue du récit ! On est dans une histoire
d'amour et de guerre parfois aux racines fragiles, un peu à l'image de la vie
de l'auteur qui d'ailleurs ne cache pas le côté vaguement autobiographique de
ses productions. C'est sur j'en lirai d'autres!