Walt Whitman - Feuilles d'herbe
Cette première approche de la poésie ne
risque pas de m'encourager à poursuivre son exploration. En effet peut être je
garde un souvenir douloureux de ma scolarité qui tenta de me donner le gout des
poètes. Annoncé comme le chef d'œuvre de ce pilier de la poésie américaine qui
met en exergue la sensualité et les émotions vives, mon erreur est d'avoir sans
doute lu ce recueil en français et non pas en anglais d'origine?
Je ne sais même plus pourquoi j'avais noté le nom de Walt Whitman dans les
choses à lire. Toujours est-il que je ne sais par quelle motivation masochiste je me suis farci jusqu'au bout ces presque 600
pages (en tous cas dans l'édition des Carnets Rouges) d'astiquage sur la beauté
de l'homme et de la grande Amérique et de ses états. L'ode à la splendeur de sa
terre, particulièrement à l'ile de Manhattan et de sa population tourne
littéralement à l'obsession. Il ne peut vraiment s'empêcher de revenir sans
cesse à la grandeur de la nation américaine et sa brillante démocratie. A
pleurnicher sur la mort des pauvres soldats de l'Union et à glorifier la
bannière étoilée. Du patriotisme jusqu'à la nausée! Cette naïve croyance en la
bonté humaine fait presque vomir. Je n'ai donc pas été sensible à cette pseudo
merveille de la littérature, agacé par ce positivisme à outrance bercé par
l'amour de l'impérialisme.
Bien qu'il revendique une certaine égalité entre chaque peuple et, je tiens à
le souligner entre homme et femme, il admire le progrès dans cet eldorado
qu'est le Nouveau Monde qui va servir d'exemple glorieux au monde entier dans
les années 1850-1860... Mais oui peuplons cette terre nouvelle, exploitons les
sols et sous sols, conquérons les océans, construisons de belles villes, le
reste du monde doit prendre exemple!

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