Lautréamont - Les chants de Maldoror, Poésies I, Poésies II..




Lautréamont - Les chants de Maldoror, Poésies I, Poésies II..

Un certain mystère tourne autour de cet auteur français né en Uruguay  en 1846 qui se faisait appeler Lautréamont. On sait que son vrai nom était Isidore Ducasse et qu'il a été boudé par les éditeurs de l'époque à tel point qu'il n'a connu aucune reconnaissance lors de sa courte vie; il est décédé étrangement à l'âge de 24 ans. Il a écrit d'abord le Chant Premier avant d'enchainer avec les 5 autres suivants vers 1870 . Bien qu'il n'aient rien de "chant" et qu'il faut s'accrocher pour suivre les différentes strophes qui les composent. Cet ouvrage été redécouvert par les surréalistes des années 1920.
Dans un univers sombre (surréaliste avant l'heure), on plonge de manière étourdissante dans le Mal à l'état pur. Sous l'aspect d'une personnification de Satan on passe par le rejet du Créateur et le sadisme par toute une série d'aventures qui ne semblent n'avait aucun rapport entre elles. On peut y déceler une manifestation de l'homosexualité refoulée de l'auteur et les difficultés qu'il a eu à trouver sa place parmi ses pairs durant sa scolarité.
C'est un œuvre complexe, difficile à résumer qui frôle le génie. Certains y verraient un fouillis sans queue ni tête gratuit. Bien que je n'aie pas saisis le sens profond, j'ai trouvé ça fort dans le genre malsain, inclassable.
De nombreux ouvrages ont tenté de percer le mystère durant ces 100 dernières années et de nombreuses œuvres dans le domaine de la chanson y font référence.

Pour Poésies I et II il ne s'agit pas du tout de poésie... Il s'agit de critiques acerbes envers plusieurs poètes et de nombreuses modifications de maximes qui frisent l'incompréhensible. Heureusement c'est assez court ... 


 

Alphonse de Lamartine - Méditations poétiques / Nouvelles médiations poétiques / Méditations inédites

 




Alphonse de Lamartine - Méditations poétiques/Nouvelles médiations poétiques/Méditations inédites

Ayant été séduit par quelques vers lus ça et là, je me suis mis en tête de me farcir cet imposant recueil de Lamartine de près de 600 pages avec annotations.  Mis a part quelques poèmes vraiment touchants le reste m'a laissé un gout amer. Quelques perles comme "Le lac", "L'isolement", "l'automne", "Souvenir" valent vraiment le coup !
On y lit plein de louanges envers le bon dieu, et des critiques acerbes des siècles de lumières. Pour lui Dieu seul ne peut être l'objet et l'instigateur la poésie vraie.
 Grande figure du lyrisme romantique en France, ce monsieur ne se prend pas pour de la merde et regrette en son temps la révolution française qui a enterré la monarchie. Ces différents ouvrages ont été publiés à partir de 1823. Il emploie à loisir (voire à l'excès) les termes "zéphire", "lyre", "azur" et aussi beaucoup de référence à la mythologie gréco-romaine.
J'aurais du me contenter d'un best of...

 


M. Aguéev - Roman avec cocaïne




M.  Aguéev - Roman avec cocaïne

Auteur et titre pour le moins énigmatique. Je tiens à remercier Fred Adelin pour la découverte !
Les avis divergent quant au véritable nom de ce pseudonyme M. Aguéev, il s'agit apparemment du russe Mark Lévi qui n'aurait écrit que ce roman (et une courte nouvelle).
Il parut en 1936 d'abord dans une revue et n'a été traduit et édité en français qu'en 1983.
On peut classer ce récit au ton autobiographique dans la catégorie "ovni". Il raconte la vie dissolue d'un jeune homme au début de la Révolution russe dans les années 1916-1918.
Après sa scolarité, il raconte sa chasse aux aventures d'un soir, son amour passionnel avec Sonia qui le fera dépouiller sa pauvre mère loqueteuse. Sa consommation d'alcool augmente et il finit par se faire embarquer dans la cocaïne dont il décrit avec précision les effets et la descente aux enfers de son addiction. Pour parfaire le récit, l'auteur nous fait réfléchir aux plaisirs et déconvenues de la Vie qui ne serait qu'une balançoire: plus on est poussé en avant plus on sombre vers l'arrière. 


 

Tomas Espedal - Marcher (ou l'art de mener une vie déréglée et poétique)




Tomas Espedal - Marcher (ou l'art de mener une vie déréglée et poétique)

Je me suis un peu laissé dépasser par mes lectures et les petites critiques que je publie ; bien que je ne vais pas tout rapporter ici, je vais quand même parler un tout petit peu de cet ouvrage.
Il s'agit sans doute de ma première approche de la littérature norvégienne et malgré son titre entre parenthèses un peu pompeux j'ai apprécié.
L'auteur va nous raconter de manière assez décousue et erratique ses pérégrinations en Norvège. Un jour, il en a marre de sa vie répétitive et rangée, alors qu'il quitte son logement d'abord dans ses quartiers et puis de plus en plus loin. Il s'éloigne de son domicile de plus en plus loin du point de non retour possible au gré de ses pas sans vraiment d'itinéraire.
Truffé de réflexions philosophiques et de références à Rousseau, Sartre, Hölderlin, Kierkegaard, on se plonge dans ses souvenirs d'autres marches souvent malchanceuses et ses tentatives d'écrivain raté.
De manière peu chronologie on va passer du Pays de Galles, à Paris, à Istanbul avant de finir dans les montagnes de Transylvanie
.