Vincent Cocquebert - La civilisation du cocon, pour en finir avec le repli sur soi




Vincent Cocquebert - La civilisation du cocon, pour en finir avec le repli sur soi

Essai sorti en 2021 qui nous permet de réfléchir sur notre tendance à nous renfermer sur nous même. Inclination déjà amorcée, elle fut exacerbée par les confinements du covid-19. L'auteur y parle du "cocon" stricto sensu, avec ce plaisir à rester chez soi bien au chaud et toute cette culture d'entretien de notre chez nous, de se satisfaire des plaisirs domestiques, de ne pas se confronter au monde. A quoi bon sortir quand aussi bien les relations sociales, les livraisons de biens et nourritures peuvent se faire par internet ? Le développement du télétravail, des vidéos à la demande et puis plus récemment de l'Intelligence artificielle nous baignent de plus en plus dans un monde égotique loin de la réalité.
La sacro sainte Sécurité est en train de devenir un nouveau dieu, on ne tolère plus aucun risque physique ou moral. C'est un peu comme ça que naissent les "safe places" destinées uniquement aux femmes, LGBTQIA+ en non-mixité avec, en réaction le contre pied pris par les extrêmes droites (espaces males, blancs...)
Ce communautarisme d'idées, modes de vie, identités mène à une absence de plus en plus marquée de débats et d'échanges, une société lissée de plus en plus manichéenne.
Cette fuite paranoïaque de la complexité du monde peut mener à divers élan conspirationnistes et complotistes.
Paradoxalement, depuis le début de l'Humanité, nous n'avons jamais baigné dans plus de confort et été aussi heureux, pourtant c'est maintenant que l'on observe le plus de dépressions.
On est nostalgique d'un passé supposément heureux, mais on tente de réécrire l'histoire et faisant des corrections dans les œuvres jugées offensantes pour certains communautés. Peut-être que cet évitement cognitif mène à un victimisation excessive qui devient obsessionnelle?
J'ai fait le lien de ce livre avec deux autres lus dernièrement "La fête est finie?" de Jérémie Pelletier et "Sociologie du risque" de David Le Breton.
En résumé cela secoue un peu de se confronter à ses propres contradictions et tendances, moi qui rêve d'un monde sans humains.



 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire