Omar Khayyâm - Les Robâïyât
Je ne me
rappelais même plus pourquoi ceci figurait dans ma liste de lecture, puis en
relisant des articles concernant ce poète et savant persan du XIème siècle j'y
ai noté que Fernando Pessoa en faisait l'éloge. C'est sans doute pour cette
raison que je l'avais glissé dans les titres à lire.
Ces quatrains ont traversé les âges et les traductions se sont multipliées à
tel point que d'aucuns affirment que ses propos ont été déformés. La république
islamique d'Iran censure bien sur ce qu'elle considère comme fallacieux et
contre la foi musulmane. Certains y on vu du mysticisme ésotérique...
Toujours est-il que dans cette très belle version que j'ai loué ornée de reproductions
de peintures miniatures du musée de Téhéran, j'ai du mal à y voir autre chose
qu'un permanent scepticisme et une critique acerbe des rites musulmans. L'hédonisme
y est fortement présent à tel point que les éloges sur le vin et sa
consommation permanente y sont redondantes. Il vaut mieux la jouissance
terrestre ici et maintenant au lieu d'un hypothétique paradis. Il éprouve une
véritable obsession pour qu'on fasse de ses restes une fois mort, un artefact
utile à la consommation du sang de la terre.
Il existe plusieurs versions mais dans celle ci ce ne sont pas moins de 464
quatrains qui y sont rapporté. C'était
chouette de se plonger dans de libres pensées qui ont un peu plus de mille ans
et que j'ai trouvé pour certaines drôles, philosophiques ou empreintes d'un
certain nihilisme désabusé.






