Stephen King - Le Fléau 1,2,3




Stephen King - Le Fléau 1,2,3

Je lis un Stephen King de temps à autres car j'estime que c'est un peu une valeur sure bien qu'il y ait des haut et des bas. J'ai trouvé ce vaste opus un peu décevant et longuet et pour cause il ne compte pas moins de 1500 pages! Originalement publié en 1978, il avait été refusé par les éditeurs pour cause de longueur excessive. Raboté du coup par l'auteur puis enfin remanié et republié en 1990 dans sa totalité c'est donc cette version que j'ai eu entre les mains.
Les Etats-Unis sont ravagés par une super-grippe extrêmement contagieuse échappée d'un laboratoire qui décime rapidement quasiment tout la population. Au début il faut quand même s'accrocher car il y a de nombreux personnages qui évoluent indépendamment qui sont immunisés contre ce mal. La société s'effondre et les protagonistes tentent de fuir vers de meilleurs horizons. Ils font des cauchemars de "l'homme noir" qui semble être la parfaite incarnation du Mal du coté de l'Ouest. Mais ils sont guidés aussi en rêve par une vieille femme noire qui les attire vers l'Est. Elle c'est la gentille.
La dualité entre le bien et le mal va pousser certains à rejoindre le rang de levant ou du ponant...Les différents acteurs vont finir par se retrouver et leur histoire va s'entremêler. Procédé souvent brillamment pratiqué par Stephen King.
Une nouvelle société va se reconstruire sur les cendres de l'ancienne. Il va falloir remettre en place les bons vieux principes de la démocratie directe pour bien vivre ensemble. Mais on se rend compte que tout n'est pas tout blanc ou tout noir. Sur fond d'une certaine intervention divine, un groupe va partir dans le désert pour tenter de contrer cette vague malsaine qui se prépare à frapper la nouvelle société prospère...
Je suis content d'être arrivé au bout mais il a fait mieux en matière d'intrigue et de chute, il aurait franchement pu raccourcir de mon point de vue. 






 

Philippe Pollet-Villard - L'homme qui marchait avec une balle dans la tête




Philippe Pollet-Villard - L'homme qui marchait avec une balle dans la tête

Ce livre m'a été recommandé par un copain et je l'en remercie car je pense que je ne serais sans doute jamais tombé dessus .
C'est vraiment dommage que ce livre semble être un peu passé aux oubliettes après son salut par la critique et plusieurs prix lors de sa sortie en 2006 car il n'y a pas vraiment de critiques récentes sur Babelio par exemple.
Soit, j'ai fortement apprécié ce premier roman de cet auteur-acteur-réalisateur français qui est écrit dans un style à la fois drôle et tragique et je le conseille vivement.
On est plongé dans une histoire à la première personne de Jean-Pierre, ce truand un peu raté qui nous raconté sa vie. De ses origines italiennes qui est intégré dans la capitale parisienne, il ne suit pas vraiment la tradition familiale liée au labeur, mais va vite voir dans les braquages une source de revenu facile.
Il se lie avec la pègre locale pour vivre au jour le jour le grand frisson du banditisme. Et cela va bien entendu foirer. Son premier séjour en prison ne va pas calmer ses ardeurs, au contraire et il va monter un peu plus dans les échelons du risque. Remises en questions, introspection, rechutes et cavale, ses tentatives de se faire oublier dans une liaison amoureuse finiront par le faire à nouveau connaître l'enfermement. Ces années mouvementées finiront par laisser leur trace indélébile dans son esprit. Cela aurait pu continuer à l'infini tant il passe par des phases différentes, mais l'auteur a bien du un moment en finir avec son personnage attachant.


 

Hicham-Stéphane Afeissa - La fin du monde et de l'humanité, essai de généalogie du discours écologique




Hicham-Stéphane Afeissa - La fin du monde et de l'humanité, essai de généalogie du discours écologique

Il m'a fallu m'accrocher pour aller au bout de cet essai paru en 2014 dont le langage n'est pas facile à saisir tant l'auteur use de termes philosophiques et érudits. J'ai même carrément décroché dans certains raisonnements dans la plus pure tradition dialectique.
Mais on peut applaudir l'exercice qu'à réalisé l'auteur dans cette tentative d'intertextualité entre les différents écrits au cours de l'histoire en matière d'apocalyptique.
Depuis aout 1945 avec l'utilisation de la bombe atomique, la capacité humaine a s'auto éradiquer est devenue réalité concrète. En effet le péril nucléaire est un niveau encore jamais atteint dans l'histoire humaine. Dans son aptitude à faire table rase de tout passé-présent-futur en ce qui concerne l'anthropocène elle est à distinguer d'autres visions de fin du monde qui font souvent état d'un après et d'une vie qui repart sur de bonnes bases.
La notion même de catastrophe est à considérer tant elle peut avoir des portées et significations différentes, relatives. Leur dénominateur commun est l'impact qu'elle peuvent avoir sur l'Homme.
Le concept apocalyptique est présent un peu partout dans le monde depuis au moins l'antiquité ainsi que le Déluge. Ces rhétoriques se retrouvent bien souvent dans les discours alarmistes sur l'état de notre planète qui se dégrade et qui annonce la fin imminente de la civilisation si aucun changement n'est amorcé. Les très nombreuses notes ainsi que l'impressionnante bibliographie rendent parfois la lecture éprouvante. Mais comment faire autrement quand en tant qu'auteur on se lance dans un telle entreprise extrêmement documentée?
Heureusement arrive le chapitre un peu plus léger sur "Le dernier homme" qui développe l'aspect de la fin du monde dans la fiction et pas mal de références comme Mary Shelley.
C'est un excellent point de départ si vous vous intéressez au sujet et qui va vous aiguiller sur une multitudes d'autres ouvrages mais il faut tenir le cap.



 

Mamytwink - Les explorations nocturnes

 





Mamytwink - Les explorations nocturnes

Je me suis laissé tenter par ce livre à la bibliothèque mais je savais déjà qu'il allait quelque peu m'irriter. Piqué au vif de mon intérêt pour la patrimoine oublié, j'ai voulu me divertir avec ce récit d'aventuriers du XXIème siècle. Il s'agit en effet d'explorations variées faites de nuit de lieux abandonnés allant des catacombes de Paris à des fortifications militaires en passant par un phare, une prison, un hôpital, un château. Des textes pas trop mal écrits émaillent les photos des "exploits" des protagonistes. Si vous vous attendez à vous en mettre plein les yeux avec de belles photos, passez votre chemin car les reproductions de la tête de ces "héros" du monde virtuel représentent environ 1/4 des clichés. Mais on est quand même plongé dans l'ambiance qui a entouré ces virées nocturnes censées nous donner le grand frisson...
Pour en avoir expérimenté, je suis d'accord que ce genre d'expéditions procure une bonne dose d'adrénaline et peut parfois virer à la passion et à l'obsession. J'ai beaucoup admiré les pionniers du genre Forbidden Places, Tchorski ...
Mais la discipline est devenue en quelques années bien mainstream, les lieux se sont dégradés à une vitesse exponentielle, les adresses des lieux tenus secrets sont devenus monnayables et ont entrainé leur cohortes de pilleurs-casseurs-tagueurs, les sponsors sont entrés dans la danse et au final on se retrouve avec un genre d'influenceur nouveau.
L'exploration urbaine (ou urbex) est devenue une vaste mascarade, une foire aux m'as-tu-vu et autre putaclics. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour s'attirer les likes et les followers !?
Mamytwink est un bel exemple de réussite dans ce domaine puisqu'il compte à ce jour  2,3 millions d'abonnés et est devenu une véritable entreprise, le tout en publiant des videos de vulgarisation historique et d'explorations ou l'objectif est presque exclusivement tourné vers le visage de l'acteur plus que sur les beautés visitées. Un autre star-system basé sur le culte de la personnalité plus que sur son contenu.