Mary Shelley - Que les étoiles
contemplent mes larmes - Journal d'affliction
Le sous-titre de cet ouvrage décrit fort bien son contenu. Il s'agit
d'un journal intime rédigé entre 1822 et 1844 par Mary Shelley l'épouse du
poète Percy Byssche Shelley. Mary n'est pas juste une épouse de, elle est
surtout une femme de lettres britannique née en 1797 célèbre pour
"Frankenstein ou le Prométhée moderne" ainsi que le "Dernier
homme". Elle a aussi rédigé d'autres romans, des nouvelles, récits de
voyage... Cette édition est accompagnée d'une biographie de l'auteure ainsi
qu'une sorte d'arbre généalogique de son entourage. Proche de Byron, elle a
vécu une vie tumultueuse tiraillée entre une morale libérale et une réputation
gainée de conservatisme. Son œuvre est teintée d'un idéalisme romantique voire
gothique. Je n'ai pas encore pris le temps d'entamer l'une de ses fictions mais
avant j'ai voulu comprendre le personnage.
"Que les étoiles contemplent mes larmes" est profondément empreint de
mélancolie presque suicidaire. C'est la mort de son mari en Méditerranée en
1822 qui déclenche son envie d'exorciser son deuil en se confiant à un journal.
Elle n'aura de cesse d'aspirer à le rejoindre. Ces écrits n'étaient pas
destinés à être publiés et ils ont été sans doute un peu censurés ou remaniés.
N'empêche qu'ils nous font naviguer à travers les tempêtes de sa vie, les
nombreuses trahisons, deuils et mesquineries qui composeront la majorité de son
existence. Le tout avec une grande poésie noire, une déclaration d'amour sans
cesse renouvelée pour son défunt mari. Elle s'accrochera toute sa vie à son
seul enfant survivant Percy et tentera de perpétuer la lyre de son idole et
concubin.

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