Sébastien De Fooz - Partir chez soi
Audacieux du
quotidien, c'est comme ça que l'auteur se définit pour cet ouvrage sorti en
2020. Marcheur, il a déjà effectué des voyages au long court jusque
Compostelle, Rome ou Jérusalem.
Ici le concept est de quitter son domicile bruxellois pour une durée de 1 mois
sans itinéraire prédéfini, simplement se laisser porter par ses pas et surtout
s'imprégner de son environnement habituel avec un autre regard que celui
purement fonctionnel. Il choisit de ne pas succomber à la tentation des
nombreuses proposition d'hébergement lorsque qu'il a annoncé publiquement sont
projet.
C'est ainsi qu'il va passer sa première nuit en dessous d'un arbre dans forêt
de Soignes, comme s'il lui fallait un passage de transition, sortir de la ville
pour la réintégrer ensuite avec une intention différente. Au grés de ses
rencontres il se fera héberger très facilement, voire rejeter selon les
situations. Il y a un coté petit bourgeois dans sa démarche, lorsqu'il visite
des quartiers plus pauvres et se confronte aux véritables sans abris, lui qui
par choix expérimentera l'inconfort. Il sera marqué par des petites scènes du
quotidien qui lui auraient échappé en temps normal. Son envie de bénir son
prochain le persuade d'attirer un lui une certaine bienveillance. Cela ne
s'avérera pas toujours le cas ... Dommage qu'il y'a cet aura religieux qui
plane tout au long de ces pages et cette croyance en la bonté humaine qui m'a
un peu irrité.
L'idée de faire un voyage dans son entourage m'a fait penser de loin à Tomas
Espedal "Marcher (ou l'art de mener une vie déréglée et poétique)"
qui décide de partir un jour de son domicile sur un coup de tête de suivre une
direction.

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