Marc
Augé - Non-lieux - Introduction à une anthropologie de la surmodernité
On
est loin du ton plus grand public du précédent ouvrage que j'avais lu "
Bonheurs du jour".
Le début de cet essai de 1992 est assez confus pour moi qui ne suis pas du
métier avec des concepts qui me dépassent un peu, relatifs aux définitions
d'anthropologie, ethnologie, sociologie ... Mais j'y ai quand même noté
quelques réflexions intéressantes sur l'Histoire qui est à nos trousses et le
temps qui baigne dans une surabondances d'évènements et l'individualisation des
références.
On est aussi depuis quelques décennies
dans une surabondance d'espace avec ces voyages hors de notre atmosphère,
l'avion qui a rendu proche des villes lointaines etc...
J'y ai senti quelque similitudes avec des idées de Günther Anders lu récemment.
Postmodernité et surmodernité ont peut être encore plus de sens quelques 33 ans
après la rédaction du livre. Tout évolue de plus en plus vite et il est
difficile d'avoir du recul, et qu'un anthropologue peut désormais tenter
d'observer le train en marche, que le monde devient global et que les
différences entres nos modes de vies tendent toutes vers un même idéal régis
par la publicité, les supermarchés, les autoroutes.
Alors qu'il était un temps ou l'Histoire se rappelait à notre bon souvenir par
le passage près de monuments car on était bien obligé de traverser un village,
une ville en passant par des lieux-dits.
Les autoroutes de la surmodernité nous dispensent de contact avec la réalité du
terrain, on se contente de panneaux indicateurs que tout un chacun peut lire,
de magazines qui formatent nos perceptions de l'inconnu. Nous nous enfermons
dans une solitude et empruntons des lieux comme les aires de parking, les gare,
les espaces duty free qui sont en fait des non-lieux.
C'est tout le propos du livre qui a il faut le dire un peu vieilli pour nous
autres qui ne remettons plus en question un certain "progrès" qui
fait désormais partie de notre paysage.

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