David Le Breton - Disparaître de soi: Une tentation contemporaine





David Le Breton - Disparaître de soi: Une tentation contemporaine

Une fois encore j'ai découvert David Le Breton au hasard de mes déambulations dans le coin "rando" à la bibliothèque. Ce professeur d'université mais aussi sociologue et anthropologue français est l'auteur de nombreux essais sur les représentations et les mises en jeux du corps humain.
Parmi sa trilogie d'essais sur  le thème de la marche, j'ai tout d'abord lu son premier "Eloge de la marche" de 2000 puis le dernier en date "Marcher la vie. Un art tranquille du bonheur" de 2020.
Au delà d'une profonde réflexion sur le concept même de se déplacer lentement à pieds et de pouvoir percevoir le monde à un rythme humain, il y'a matière à penser sur notre propre exploration de l'environnement. La rando courte ou au long cours est une manière de fuir le quotidien pour quelques heures ou jours. Ces ouvrages sont truffés de références avec une bibliographie d'auteurs qui permettent d'aller plus loin dans l'approfondissement de ces thèmes. Ils ont été de véritables tremplins pour découvrir un série d'écrivains qui ont développés les thèmes de récits de voyages dans l'approche philosophique, naturaliste voire du concept même du tourisme. H.D Thoreau, Edward Abbey, Stevenson, Patrick Leigh Fermor, Laurie Lee, Jacques Lacarièrre.... la liste est longue et ouvre de nouveaux horizons.
Mais revenons à " Disparaître de soi" qui aborde entre autres la marche dans sa façon qu'elle a de nous permettre de sortir de nos zones de confort, de notre train train. Le monde va de plus en plus vite et l'on peut éprouver, pour une infinité de raisons, le besoin de s'évaporer, de fuir. Chaque être n'est pas une personnalité fixe et définie, mais ne cesse de se renouveler via parfois la régression, l'effacement...
De l'adolescence, qui est une période de construction du Moi dans une société de plus en plus virtuelle et déshumanisée jusqu'à la vieillesse, qui nous fait peu à peu quitter ce que nous avons pu être.  "Etre vieux c'est l'âge où il tout à regretter, rien à espérer" dit Victor Jankelevitch.
"Mais même au point de vue des plus insignifiantes choses de la vie écrit Proust, nous ne sommes pas un tout matériellement constitué, identique pour tout le monde et dont chacun n'a qu'à aller prendre connaissance comme un cahier des charges ou d'un testament ; notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres. "


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire