Percy Bysshe Shelley
- La révolte de l'islam
Première approche de ce poète romantique anglais assez
proche de Byron du début du XIXème siècle. J'ai pris un des rares ouvrages en
rayon de la bibliothèque. Le titre n'a finalement que peu de rapport à l'islam,
il a plusieurs fois changé de titre: d'abord "Laon et Cythna",
"La révolution de la cité dorée" ou encore "Une vision du XIXème
siècle". Il semblerait que ce titre définitif soit une attaque frontale
contre la religion en général et que pour éviter directement la censure
anglaise, il a choisi l'islam comme titre.
Ces 12 chants ici traduits en en français en prose sont une véritable ode à la
Liberté et au triomphe de l'Esprit sur l'hégémonie obscurantiste de la religion
et de l'état. Cette longue allégorie sur l'émancipation met l'accent sur
l'égalité totale entre les sexes ce qui est bien en avance sur son temps.
Shelley n'étant pas étranger aux idées anarchistes, il a su au long de ses
œuvres mêler poésie et philosophie du "Ni dieu ni maître".
Le récit débute par une métaphore de l'aigle qui combat le serpent et se
poursuit par la rencontre avec l'alter ego du narrateur et qui nourrissent
ensemble les mêmes sentiments de justice et d'égalité entre hommes et femmes et
rejettent les doctrines qui asservissent l'âme.
Ils subissent tous deux une triste épopée de captivité, faim et soif, isolés du
monde sur une île ou au fond d'une grotte. Symbole de l'oppression des tyrans,
ils sont libérés et se retrouvent pour une cavalcade sur un destrier noir qui
vient pour pourfendre le monde injuste. Visions apocalyptiques de l'enfer sur
terre où règne désolation engendrée par le pouvoir et l'esclavage.
Ils finissent pour être sévèrement réprimés et accèdent au paradis terrestre.
On peut sentir tout au long du texte un véritable espoir dans l'amour une
admiration pour les beautés de la nature.





