Alain
Robert - Haute tension - L'homme araignée se raconte
Intrigué par ce personnage pour le moins orignal qui un jour m'apparut en
suggestion sur fb, je m'étais abonné à sa page. Depuis j'ai suivi avec
étonnement ses exploits d'ascension en solo intégral de divers immeubles parmi
les plus hauts du monde.
Apprenant qu'il avait aussi sorti plusieurs livres, j'ai voulu creuser un peu
plus et en apprendre sur la vie de ce grimpeur de l'extrême.
Avec un beau brin de plume, on est familiarisé avec son enfance qui raconte
cette peur qu'il a vite éprouvé d'abord pour le vide, puis les profondeurs
abyssales en mer. Comme un sacerdoce, il voulu arriver à maitriser cet effroi. Ses
parents comme beaucoup, n'ont que peu apprécié ses débuts de petit vaurien
facétieux, quelque peu acrobate. Il s'est toujours considéré comme un marginal,
comme un robin des bois ou un Zorro pour qui l'injustice et l'autorité étaient
insupportables.
Encore enfant, c'est en regardant le film "La neige en deuil" qu'il a
vraiment eu la révélation de sa vocation. Malgré sa petite taille (1,65m) , il
n'aura de cesse de tenter de montrer son agilité à ses aïeux. Son premier fait
d'arme est l'escalade de l'immeuble de l'appartement familial de 8 étages car
il y a oublié ses clés. Devenu une sorte de star du quartier, des voisins dont
le père est spéléologue se lient avec lui et l'initie au matériel de grimpe. Il
préférera se plonger dans la lecture de récits de montagne plutôt que de faire
les quatre cent coups avec son frère durant l'adolescence.
D'abord scout puis quand il atteint l'âge, membre du Club Alpin il se distingue
de ses collègues par sa grande maitrise et son niveau exceptionnel. Il
s'inflige les douleurs de l'effort et la souffrance physique comme une fierté.
Il pratique très tôt l'ascèse.
En autodidacte il est passé au dessus des voies les plus cotées sans trop
parfois comprendre la supposée difficulté. Mais surtout il fait partie du petit
cercle des adeptes du solo intégral. Cela ne demande quasi pas de matériel qui
est d'ordinaire couteux. Il finit par trouver une voie professionnelle en tant
que vendeur de matériel d'escalade à mi-temps et peut s'adonner à sa passion
dès qu'il a du temps libre.
Après une terrible chute de 20m la tête en avant en 1982 , beaucoup de ses os
sont réduits littéralement en bouillie mais s'en sort. L'ironie c'est que son
accident est dû à une avanie de cordage alors qu'il aidait des jeunes
alpinistes. Malgré les propos alarmistes des médecins et de son entourage comme
quoi il ne pourra plus jamais grimper, sa volonté d'acier lui fait se battre
tous les jours pour récupérer ses facultés. Celles ci ne seront plus jamais les
mêmes pourtant, il souffrira de vertiges, épilepsie, paralysie mais il reprend
son art à peine un an plus tard.
Nombreux projecteurs se tournent de plus en plus vers lui, et il pourra vivre
de sponsoring, concession pour lui qui lui permettra d'assouvir son. Alors
qu'il était grand rochassier dans l'Est Français et hostile au tumulte de la
ville, il finit par tomber amoureux des gratte-ciels.
Il passe tout son temps à étudier les architectures et à multiplier les
exploits des ascensions des plus hauts bâtiments du monde. De plus en plus
médiatisé, il s'adonne à ce sport souvent dans l'illégalité, et il ne compte
plus les arrestations et les séjours dans les geôles, mais ça lui fait voir du
pays, chaque grimpe est différente. Il donne parfois un côté politique à ses
prouesses et finit par devenir le Robin des Bois qu'il a toujours admiré.
Un histoire passionnante d'un gars simple et rebelle qui a prouvé qu'on peut
dompter son mental pour atteindre ses rêves les plus fous.

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