Hermann Hesse - Peter Camenzind




Hermann Hesse - Peter Camenzind

J'ai saisi l'occasion de lire ce premier roman de Hermann Hesse paru en 1904 car il figurait dans le volumineux livre (Romans et nouvelles) de certaines œuvres de cet auteur suisse-allemand que j'avais loué pour le fameux Loup des Steppes.


Ce récit raconte la vie d'un enfant de la montagne habitué à l'air vivifiant de la campagne alpestre qui va grandir et tenter de s'affranchir du joug familial et de son milieu. Il voyage et veut découvrir le monde, commence peu à peu à vivre de sa plume et côtoie d'autres humains bohèmes dans des univers plus urbains. Son amour de la nature qui lui insufflera son âme de poète, finira par supplanter celui de ses semblables, l'enfonçant dans une misanthropie mélancolique. D'une nature contemplative, ses amours restent à l'état de jardin secret puis de frustration.  De cette narration autobiographique, il confesse son vice pour l'alcool ainsi que pour Saint François d'Assise, d'une certaine religiosité et de vénération de sa mère la Terre.
Mais pour faire saisir l'essence de son exaltation poétique ne doit-il pas délaisser sa solitude et faire quelques concessions à la promiscuité? Il va donc chercher la compagnie nouvelle de sphères plus populaires méridionales pour tenter de se guérir de son dégout des hommes. Peu à peu il apprend à les aimer et faire preuve de charité.
Une sorte de crise d'adolescence racontée qui démontrera pour paraphraser à la fois Horace et Jean Luc Fonck que "chassez le naturel il revient au bungalow".


 

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